Le Pari perdu d'un Paradis Perdu








Pas très catholique: je m'interroge beaucoup sur la foi

J'ai été élevé dans le catholicisme, j'ai fait ma première communion,j'ai été enfant de coeur mais rien de plus. Il me semble pourtant que cette religion, dans le Nouveau Testament par exemple, véhicule un message de paix plus que le Coran.Ce à quoi on me rétorquera certainement : "Attends, là tu parles de l'interprétation qu'en font les Hommes. À la lecture du Coran il n'y a pas lieu de faire la guerre ni de voiler les femmes. Malheureusement, on ne retient que ça de l'islam."N'emmpêche que les signes extérieurs d'occupation de l'espace médiatique ne sont guère encourageants;très peu de condamnation de la pratique mortifère des islamistes (souvent radicaux il faut bien le dire) de la part des pratiquants (ou non d'ailleurs). Qui ne dit mots conssent dit un vieil adage.Certes la religion catholique n'est pas en reste mais la chape de plomb commence à se soulever depuis peu avec les dénonciations d'actes pédophiles de la part "des curés", peut-être encore timides mais bien présentes toutefois. On peut se réjouir qu'en France, nous avons quand même gagné le droit de ne pas croire ou de croire" avec la LAÏCITE en précisant toutefois que personne ne naît tolérant. Parce que ce n'est pas naturel, parce que nous avons toujours peur de ce qui est différent de nous. Il faut être vigilant au quotidien et il est nécessaire de se battre pour plus de tolérance dans notre société dominée par des préjugés ancestraux hérités des temps immémoriaux où la religion catholique dominait une partie du monde avec l'islam. Je ne suis ni homo, ni juif, ni protestant, ni arabe, ni ...ni et pas très catholique je l'avoue Pourtant, je défends tout ce monde. La tolérance, c'est accepter que les gens ne soient pas d'accord avec moi à condition qu'ils me respectent (comme je dois les respecter) sans essayer de m'atteindre dans mon intégrité physique et morale . Malgré mon éducation catholique, je peux dire que si j' avais l'occasion de rencontrer dieu, j'aimerais qu'il me dise : "Je t'avais bien dit que j'existais et que prier rime avec parier."

Le pari de Pascal

La phrase précédente est, bien sûr, un clin d'oeil au pari de Pascal, visant à expliquer pourquoi l'homme a tout intérêt à croire, que Dieu existe ou non.Pour ceux qui souhaitent en savoir plus suivre le lien suivant: Le Pari de Pascal.

Blaise Pascal

Si je comprends bien selon Pascal il faut croire à un monde dû au hasard ( que l'on a déja démontré sur ce site) et parier sur le hasard pour que je puisse avoir le droit de monter au ciel pour connaître la félicité qu'on m'empêche de connaître ici bas...Comment un être doué de raison peut-il admettre une telle gageure venue tout droit de gonades qui se sont développées dans le cerveau de certains individus dont la seule préoccupation est de s'en mettre << plein les fouilles>> dans un monde profane au service de l'argent et du POUVOIR?.Voilà la première pensée qui me vient à l'esprit après avoir lu le pari.
Blaise Pascal bien connu pour ses Pensées dont son "pari", encourage le sceptique à croire en Dieu, puisqu'il n'a rien à y perdre. Que Dieu existe ou qu'il n'existe pas, autant croire en lui pour être sûr de gagner sa place au paradis. Car "l'immortalité de l'âme est une chose qui nous importe si fort, qui nous touche si profondément, qu'il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l'indifférence de savoir ce qui en est. Toutes nos actions et nos pensées doivent prendre des routes si différentes, selon qu'il y aura des biens éternels à espérer ou non..., estime le philosophe, théologien et mathématicien.
En réalité selon certains il s'adresse... à "des libertins."
Eh ben oui, il n'y a que des libertins qui en définitive peuvent se poser le problème de l'existence de dieu (ou sa non existence) et parier car pour les autres les dés sont pipés , sinon ce serait la remise en question de leur propre existence. Ils naissent, vivent, travaillent, meurent uniquement de par la volonté de dieu Il ne peut en être autrement . Donc en fin de compte le pari ne s'adressse qu'à une certaine élite qui a les moyens de s'opposer d'une certaine manière à la religion , à l'ordre établi ; quand je dis moyen cela peut être des moyens financiers mais aussi (et surtout) intellectuels.
En réalité ce que cherche Pascal c'est à faire du prosélytisme en faveur de la religion catholique avec un Dieu infiniment incompréhensible, puisqu'il n'a nul rapport à nous. Nous sommes donc incapables de connaître ce qu'il est, ni s'il est."<< Les volontés du seigneur sont impénétrables ... Circulez y a rien à voir".>>
Alors pourquoi Pascal cherche -t il à convaincre ces personnes-là, des gens qui sont très loin de lui,de cette manière-là ? Quel non-croyant pourrait devenir croyant par la seule persuasion d'une théorie qui lui présente les avantages de la foi ? Comme si la foi était performative. "Je dis donc je crois" ?...que c'est en forgeant qu'on devient forgeron, qu'en s'agenouillant à l'église devant Dieu, la foi va pouvoir naître? Pourquoi pas. Tout est possible selon les religieux. En fin de compte il dit que même dans une logique qui est absolument profane, complètement rationnelle et pas du tout de l'ordre de la croyance, il y a une bonne raison de croire en Dieu. Vivre en pariant l'existence de Dieu, c'est choisir de vivre sa vie comme si un être supérieur existait. Et toutes les questions relatives à la ligne directrice qu'on va donner à sa vie, au but qu'on veut s'assigner, ont des dimensions philosophiques et si la philosophie sert à quelque chose, c'est bien à interroger le sens de l'existence.
Et cette attitude qui consiste à prouver l'existence de Dieu par un raisonnement est comme une invitation pressante qui nous est faite à nous lecteur d'utiliser la raison , pour trouver un sens à notre existence, parce qu'il est absurde de ne pas postuler un sens à notre existence.
Cependant chez Pascal il y a 3 ordres :
-l'ordre des corps, qui est l'existence corporelle, biologique, des sentiments.
-l'ordre de la raison, qui est celle de la connaissance, l'ordre des savants, des sages, des philosophes.
-l'ordre du coeur, qui est celui de la charité.
Donc il y a comme une hiérarchie, du corps, à l'esprit, à Dieu. Et tout ce qui a lieu dans l'ordre de l'esprit est complètement valable, mais n'a aucune prise sur l'ordre du coeur, de la croyance, de la charité.
Alors cela veut-il dire qu'il ne peut y avoir du coeur et de charité que si l'existence de dieu n'est pas remise en question ? Et cette charité comment se traduit-elle dans l'acte des soi-disant croyants ? Est-elle éternelle , ponctuelle , sporadique ?

Peux t-on croire en Dieu et être un bon Samaritain ?

L'Histoire de notre pays démontre aujourd'hui qu'il peut y avoir charité et le coeur c'est à dire ce que j'appellerais plus communément Fraternité Tolérance Egalité et Solidarité sans que l'existence de dieu y soit pour quelquechose.Et cela s'appelle la REPUBLIQUE. Pascal avec son pari ne nous demande t-il pas de faire comme si? Notre société c'est à dire le peuple s'est approprié cette idée de faire comme si dieu existe tout en << "n'en faisant qu'à sa tête">>, en prenant en main son existence sans se soucier d'un être supérieur .Cohabitent ainsi ceux qui croient, ceux qui ne croient pas , ceux qui ne croient en rien et les autres dans la plus grande fraternité. En fin de compte le Pari de Pascal est un pari perdu qui ne démontre en rien de l'intérêt à croire en dieu car les dés sont pipés...Il n'y a rien à gagner sinon à contrario si on réfute ce pari ,sa Liberté existencielle et même spirituelle. Croire ou ne pas croire est du domaine personnel , le tout étant de respecter la République et les autres .Cela se nomme aussi le vivre ensemble. Avec son Pari perdu Pascal ignore le volet social de la croyance ; la charité est insuffisante et ne résout rien; elle est furtive liée au bon vouloir de quelques uns qui ont les moyens de la pratiquer et de la partager peut-être et encore !Au contraire elle divise ...Il y a les bons et mauvais Samaritains. De nos jours les Restos du Coeur illustre bien ce propos.En effet L'aide alimentaire permet une aide d'urgence mais représente surtout le point de contact privilégié pour permettre un accompagnement vers l'autonomie.Fondés par Coluche en 1985, Les Restos du coeur, association reconnue d'utilité publique, << ont pour but d'aider et d'apporter une assistance bénévole aux personnes démunies, notamment dans le domaine alimentaire par l'accès à des repas gratuits, et par la participation à leur insertion sociale et économique, ainsi qu'à toute action contre la pauvreté sous toutes ses formes .>> Alors qu'ils devaient être provisoire en attendant une solution pérenne permettant de juguler la montée de la pauvreté, les Restos du coeur sont aujourd'hui toujours en activité, et l'appel à la générosité du public est plus que jamais nécessaire, année après année. Toutes ces choses que ne font pas la charité ou tout du moins d'une manière incomplète , très incomplète.

Dieu et Ténérife

Il est une catastrophe aérienne considérée comme la plus meurtrière de l'histoire de l'aviation civile .Il y a 46 ans, deux Boeing 747 entraient en collision, au sol, sur l'île espagnole de Tenerife. Cet accident d'avions reste, aujourd'hui encore, celui ayant fait le plus de victimes, près de 600. Retour sur les circonstances du drame.
Le 27 mars 1977, deux Boeing 747, l'un appartenant à KLM, l'autre à la Pan Am sont déroutés sur l'aéroport de Tenerife-Nord aux Canaries. Ils devaient initialement atterrir à Las Palmas mais une bombe a explosé au sein du terminal passagers et l'aéroport est fermé.
Le petit aéroport de Tenerife n'est pas prévu pour accueillir autant d'avions. Beaucoup se retrouvent parqués sur une partie du taxiway. Pour pouvoir décoller, les appareils sont donc obligés de remonter une partie de la piste à contresens.
Après plusieurs heures d'attente, le Boeing 747 de KLM est en partance. Il s'aligne sur l'unique piste de l'aéroport en vue de son décollage. Le 747 de la Pan Am est lui en train de remonter la piste à l'autre extrémité pour prendre une bretelle et venir se positionner derrière l'avion de KLM.
Les pilotes de la Pan Am ont pour instruction de prendre la 3e bretelle mais ils la rate en raison de la faible visibilité au sol et se dirigent vers la 4e bretelle, ce qui permettra de dégager la piste. De son côté, le commandant de bord de KLM indique au contrôleur aérien "nous sommes maintenant au décollage". Le contrôleur interprète la phrase comme "nous sommes maintenant en position de décollage" et ne donne pas l'autorisation de décoller. Mais visiblement pressé et agacé du retard pris, le commandant de bord met les gaz. La tour ne peut pas s'en rendre compte car il y a un épais brouillard et l'aéroport n'est pas équipé de radars sol.
Lancés à pleine vitesse, les pilotes de KLM n'apercevront l'avion de la Pan Am que 8 secondes avant l'impact. La collision est inévitable. A 250 km/h, le 747 de KLM percute le Boeing de la Pan Am, tous deux remplis de kérosène. Il est 17H06. Sous la violence du choc, les deux appareils se disloquent et s'embrasent.
L'accident fera 583 victimes sur les 644 occupants des deux appareils.Pour plus de détails suivre ce lien

En étant bref nous dirons que

Cette photo a été prise sur l'aéroport de Ténérife quelques minutes avant le crash. Au premier plan, le KLM, et en arrière plan, le PanAm


Un vrai scénario de film , jusqu'au bout le pire aurait pu être évité à quelques secondes près mais 12 circonstances qui font que le bilan est terrible , près de 600 morts. Tout s'est donc passé comme si le diable avait pris un malin plaisir à tout mettre en oeuvre pour qu'un maximum de personnes périssent et aillent brûler en enfer.Et dieu a laissé faire ou pas et s'est bien amusé ou pas .
En disant cela , je fais comme si il existait bel et bien mais je n'en crois pas un mot...Plutôt une succession de hasards tout simplement comme ceux qui ont permis l'existence de notre monde et son peuplement par les homo sapiens.
Qu'est ce à voir avec le pari de Pascal ? Où est la bonne raison de croire en dieu ? En y mêlant les mathématiques et les propabilités je dirais que celà était même prévisible inéductable à partir du moment où les deux géants se sont retrouvés coincés à Ténérife.Si cela avait été le scénario d'un film catastrophe Hollywoodien le spectateur aurait pu dire "je m'en doutais" sans surprise.
Encore un pari perdu.

De la Terre promise au déclin de la « marque » Netanyahou .

Il est des questions que j'aimerais pouvoir poser , au pape peut-être : Comment des juifs peuvent-ils être fascites au pire ou d'extrême droite au mieux après avoir connu la Shoah ? Pourquoi est-il interdit de s'interroger sur la gouvernance d'Israël sans passer pour un antisémite et porter ainsi une atteinte à la liberté d'expression ? Comme le suggère les questions précédentes nous allons parler de la religion juive sans tomber dans l'irrespectueux tout en essayant de comprendre comment on en est arrivé là.


Ce qui est factuel.

L'État d'Israël est baigné par la Méditerranée à l'ouest, bordé par le Liban au nord, par la Syrie et la Jordanie à l'est, le golfe d'Aqaba et l'Égypte au sud (voir la carte).
Les frontières actuelles, issues du partage de la Palestine, ne correspondent pas à celles qui ont été fixées, le 14 mai 1948, lors de la proclamation de l'État d'Israël par l'Organisation des Nations unies.































Plus en détails : voici les territoires occupés par Israel au détriment des Palestiniens
Capitale: Jérusalem (en principe)
Population: 8,4 millions (2018)
Langue officielle: hébreu
Groupe majoritaire: hébreu (59 %)
Groupes minoritaires: arabe et ses variétés (20 %), russe, yiddish, polonais, anglais, amharique, ladino, français, filipino, etc. Système politique: république parlementaire juive
Articles constitutionnels (langue): sans objet
Documents particuliers sur la langue: Ordonnance en Conseil privé sur la Palestine (1922); Ordonnance sur le droit et l'administration, n° 1, 5708 (1948); Projet de Loi fondamentale sur l'État-nation du peuple juif (2017); Loi fondamentale: Israël en tant qu'État national du peuple juif (2018); Loi fondamentale : Israël - l'État-nation du peuple juif (2021). Lois à portée linguistique: Loi sur la nationalité (1952); Loi sur l'instruction publique (1953); Loi sur l'Autorité de radiodiffusion (1965); Loi sur les brevets (1967); Loi sur les valeurs mobilières (1968); Loi pénale (1977); Loi sur les banques (1981); Loi sur la protection du consommateur (1981); Loi de procédure pénale (1982); Loi sur les travailleurs étrangers (1991); Loi sur l'égalité des droits des personnes handicapées (1998); Loi sur les sociétés (1999); Loi sur les droits des élèves (2000); Règles de procédures de la Knesset (2012).

Comme On peut le constater Israël a élargi considérablement ses frontières au dépens des Arabes palestiniens. En 1947, l'État hébreu (en rouge) était très petit par rapport aux territoires arabes (en jaune). Après la guerre de 1949, un accord a été conclu: la Jordanie devait contrôler la ville de Jérusalem-Est et la Cisjordanie, alors que l'Égypte assurait le contrôle de la bande de Gaza, les hauteurs du Golan appartenant à la Syrie. Depuis la guerre des Six Jours de 1967, le plateau ouest du Golan est un territoire occupé et administré par Israël, puis annexé unilatéralement en 1981. Mais cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale (Onu).A titre de comparaison les oblasts occupés par l'armée russe de nos jours lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie ne sont pas aussi reconnus par la communauté internationale. Entre 1990 et 2001, le statut et le partage du territoire ont fait l'objet de négociations infructueuses entre l'Autorité palestinienne et Israël. Depuis 2002, l'État d'Israël a édifié en Cisjordanie une barrière de séparation (un véritable mur à maints endroits comme celui établi par Donald Trump aux frontières du Mexique ou celui érigé par les nazis à Varsovie pour y créer un getto), visant à lutter contre «les intrusions de terroristes palestiniens» sur le territoire israélien.En 2017, la population juive en Cisjordanie atteignait plus de 435 700 personnes, selon l'organisation «Conseil de Yesha»; ces chiffres ne tiennent pas compte des quelque 200 000 Israéliens vivant à Jérusalem-Est, occupée et annexée, dans les quartiers arabes de la ville et dans une douzaine de quartiers de colonisation.Pendant la même période la population palestinienne était de 4,9 millions d'habitants, dont trois millions en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, et 1,9 million dans la bande de Gaza. Ces chiffres excluent les populations juives de la Cisjordanie, mais englobent les citoyens arabes de Jérusalem-Est.
Israel occupe illégalement selon le droit international un certains nombre de territoires en utilisant le principe d'occupation sous forme de colonies juives souvent financées en tout ou parti par l'état hébreux et parfois au détriment des occupants locaux palestiniens, lesquelles colonies serviront de prétexte pour une future annexion unilatérale. l'État d'Israël a également fixé sa capitale à Jérusalem en dépit de l'absence d'accord international sur le statut de cette ville. Pour maints observateurs, le choix de Jérusalem comme capitale, une ville totalement excentrée, relève de motifs surtout historiques et idéologiques, notamment le désir d'annexer la Palestine.
Tout ce qui est écrit précédemment est de l'ordre de faits réels incontestables mais qui relèvent déjà pour certains d'une propagande antisémite ...Seul ce qui est écrit au dessus de l'encadré peut trouver grâce à leurs yeux et encore ... ne pas parler de l'état hébreux étant encore le meilleur moyen de ne pas paraître antisémite ...

Ce qui l'est moins...

Et pour cause car on va parler de données HISTORIQUES donc sujet à interprétation.

L'histoire d'Israël est relativement longue dans la mesure où son origine en tant qu'ancien État hébreu date du XIe siècle avant notre ère, alors que l'État d'Israël qu'on connaît aujourd'hui a été fondé en 1948.
Tout d'abord on constate que l'histoire de l'ancien Israël n'est qu'une suite d'exodes et de dominations du peuple hébreu par d'autres peuples plus puissants tels les Babyloniens, les Perses, les Grecs d'Alexandre le Grand, les Syriens, les Romains,les Arabes .
On sait que l'ancien royaume d'Israël, lors de son apogée sous le règne du roi David (au début du Xe siècle avant notre ère), englobait le territoire actuel d'Israël ainsi qu'une partie de la Jordanie et de la Syrie.
Mais , sous l'Empire romain, la Judée devint une province romaine et, au Ier siècle de l'ère chrétienne, les Juifs, dont Jésus (ou Yeochoua) de Nazareth (né à Nazareth, selon la tradition) faisait partie, vivaient généralement un certain bilinguisme hébreu-araméen l'araméen étant la langue des babyloniens. En fait, la plupart des Juifs parlaient couramment un araméen hébraïsé, puis l'hébreu, alors que les plus instruits parlaient aussi le grec. Sur le plan politique, les Juifs subirent plusieurs répressions qui aboutirent à une violente insurrection déclenchée par les zélotes, une faction politico-religieuse juive réputée pour sa résistance aux Romains en Judée. La révolte fut écrasée et ce fut le signal de la dispersion des Juifs et un coup fatal pour la langue hébraïque. Jérusalem devint une cité romaine interdite aux Juifs, sous peine de mort. L'hébreu perdit définitivement son caractère de langue parlée et ne subsista plus que chez une petite élite religieuse qui continua de lire et d'interpréter les textes de la Bible et à les rédiger en araméen. Cette période de l'histoire sonna la fin de l'ancien Israël.
Bref plus de langue parlée plus d'Etat.
En réaction à la dispersion des membres du peuple hébreu, les rabbins bâtirent une religion - le judaïsme - adaptée à l'exil. Ceux-ci fixèrent les règles de la pratique religieuse qui formèrent le Talmud rédigés en araméen afin que le peuple pût les comprendre.
Au VIe siècle, l'arrivée de l'islam dans la région de la Judée ne suscita pas de difficulté majeure. Les Juifs purent tout de même conserver une certaine autonomie. Après la conquête arabe, les Juifs en vinrent à abandonner progressivement l'usage de l'araméen qui fut de plus en plus supplanté par l'arabe.
En Europe, les Juifs avaient non seulement oublié leur langue ancestrale, mais s'étaient mis à utiliser d'autres langues, c'est-à-dire celles des pays d'accueil où ils s'étaient installés ou en créant de nouvelles langues qui ont contribué à évincer l'hébreu encore davantage.
Les «langues juives» ou judéo-langues les plus connues furent le yiddish et le judéo-espagnol. Il s'agit d'un phénomène d'hybridation linguistique, car toutes ces judéo-langues se sont constituées sur la base de la langue locale avec un apport lexical plus ou moins important de l'ancien hébreu.
Le yiddish (du mot allemand Jüdisch qui signifie «juif») reste sans contredit la plus connue de ces langues. Formé au début du Moyen Âge (vers le XIe siècle) , le yiddish est la langue parlée par les juifs ashkénazes, c'est-à-dire les juifs installlés quasiment dans l'Europe actuelle exceptés l'Espagne et le Portugal et le sud de l'Italie. Il s'écrit avec l'alphabet hébreu et en raison de son influence à prédominance germanique il semble qu'environ 70 % du vocabulaire du yiddish soit d'origine allemande, 15% d'origine slave et 5 % d'origine hébraïque.
Bien que le yiddish ait amorcé un déclin certain comme langue maternelle au début du XVIIIe siècle, il continua d' être utilisée et se transforma dans certaines communautés en langue liturgique. Avant la Seconde Guerre mondiale, on estimait à 11 millions le nombre de juifs parlant encore cette langue. Mais le génocide nazi a anéanti plus de la moitié des locuteurs du yiddish. Plus de 80 % des juifs du monde entier appartiennent à la communauté des ashkénazes.
Comme je l'ai écrit plus haut, pas de langue parlé, pas d'état.
Depuis le début du Moyen Âge jusqu'au XXe siècle, l'hébreu a continué à servir de langue véhiculaire écrite non seulement entre les rabbins, mais aussi entre les marchands parce qu'il était couramment utilisé pour la comptabilité, compris seulement par des initiés et dotée d'un vocabulaire restreint, archaïque, essentiellement à base biblique et souvent coupé des réalités modernes . Il est lu dans les synagogues et les établissements d'enseignement spécialisés.
Il est un homme Eliezer Ben Yéhuda (1858-1922) convaincu que l'hébreu ne peut exister que s'il revit au pays de ses ancêtres entreprit de moderniser cette langue liturgique inutilisée oralement depuis 1700 ans.Il dit notemment:"Il ne fait guère de doute que la religion juive sera capable de survivre, même en terre étrangère. Elle changera son visage selon l'esprit du moment et du lieu, et son destin sera celui des autres religions. Mais la nation? La nation ne pourra vivre que sur son sol, et c'est sur cette terre qu'elle renouvellera sa jeunesse et qu'elle produira de magnifiques fruits, comme dans le passé." Une certaine idée du sionisme en quelque sorte.
Pour accomplir son oeuvre il puisa dans l'hébreu biblique , mais il emprunta également des milliers de mots à l'arabe, à l'araméen ainsi qu'aux «judéo-langues». Il subit les persécutions de la part des juifs ultra-orthodoxes de Jérusalem, qui s'opposaient au sionisme et à la renaissance de l'hébreu. Aidé d'une équipe, il réadapta l'hébreu au monde moderne et publia enfin le Grand Dictionnaire de la langue hébraïque ancienne et moderne, L'hébreu acquit le statut d'une langue administrative et d'une langue du pouvoir politique, sans oublier la scolarisation des enfants dans un réseau éducatif totalement hébraïsé. Cela dit, la langue hébraïque ne s'est pas imposée sans difficulté, car, en plus de l'allemand, la concurrence fut également vive avec le yiddish tout le début du XXe siècle, du moins jusqu'en 1939. C'est que de nombreux locuteurs yiddishphones utilisaient déjà cette langue et disposaient d'écoles, de journaux et d'une littérature vivante. Néanmoins, le yiddish ne put résister devant le dynamisme qui servait à promouvoir l'hébreu comme la «vraie langue juive». Le choix de l'hébreu avait l'avantage de devoir être appris par tous les juifs et d'éliminer la domination d'une langue sur les autres. Au final, c'est l'hébreu qui fut choisi.
Entre 1919 et 1947, la population juive était environ de 1,9 million notamment en raison de la politique d'extermination de l'Allemagne nazie. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les horreurs de l'holocauste en Europe provoquèrent la sympathie du monde entier pour la «cause des juifs européens».De nombreux survivants des camps nazis arrivèrent à entrer illégalement sur le territoire Palestinien. La langue étant retrouvée , l'Etat d'Israël pouvait être créé .
En 1947, la Grande-Bretagne décida de renoncer à son mandat pro-sioniste qu'elle avait en Palestine et de passer la «patate chaude» aux Nations unies. En 1948 l'Etat hébreux était créé.À partir de cette date, de nombreux juifs continuèrent à trouver refuge en Israël. Cet amalgame d'hommes et de femmes provenant de plus d'une centaine de pays parlaient autant de langues diverses ,qu'il fallut éduquer et familiariser avec l'hébreux "leur nouvelle langue".Soutenus financièrement par la diaspora internationale, les colons juifs commencèrent à vouloir faire fructifier la «Terre promise des Hébreux». Les affrontements avec les Arabes palestiniens s'aggravèrent à mesure qu'augmentait le niveau de vie des colons juifs et que s'accroissait leur nombre.
Juifs et Palestiniens se préparèrent alors à la confrontation.
Je passe sur les Soixante quinze ans de lutte qui suivirent entre les deux communautés.
Dans l'état actuel des choses et compte tenu des piètres résultats , l'éternelle impasse israélo-palestinienne laisse croire que tous les intervenants impliqués sont ou ont été de formidables incompétents, voire des individus complètement stupides. On peut croire aussi qu'ils sont passablement intelligents et qu'ils ont surtout de très grands intérêts à perpétuer le conflit.
D'un côté, on a affaire à une force occupante qui bafoue en toute impunité le droit international depuis trop longtemps :l'État d'Israël se contrefiche des civils lorsqu'il «se défend». De l'autre, on trouve des leaders palestiniens corrompus et/ou fanatisés par des actions autodestructrices. Résultat: près de trois-quarts de siècle d'immobilisme! La situation est continuellement bloquée par un dialogue de sourds, qui entraîne des attentats suivis de répressions, tandis que la religion sert de prétexte pour exercer la loi du talion. On sait, depuis l'Antiquité, que la guerre profite toujours à quelqu'un! Plus le Hamas persiste à vouloir détruire Israël, plus les Israéliens sont sur le pied de guerre. Plus les Israéliens tuent des Palestiniens, plus ceux-ci se radicalisent. En conséquence, les citoyens israéliens ont tendance à donner le pouvoir aux représentants de la droite intégriste, alors que les Palestiniens vont resserrer les rangs autour de leurs leaders les plus radicaux.
Que doit faire l'Etat Israélien je n'en sais rien et je ne suis pas assez qualifié pour répondre ,par contre il y a des choses qui me dérangent fortement. Les autorités israéliennes ont érigé en 2004 le «mur de Sécurité» destiné à «protéger l'État hébreu et les colonies juives de Cisjordanie», ce qui a eu pour effet d'annexer une zone de 975 kilomètres carrés, grignotant encore le territoire palestinien. L'ONU a condamné le geste d'Israël, de même que la Cour internationale de justice de La Haye. Dès lors, les habitants de Cisjordanie et de Gaza sont enfermés derrière des clôtures, des miradors et des caméras de surveillance, et sont devenus les «citoyens de l'Autorité Palestinienne». La carte de droite reproduit approximativement le «mur de Sécurité» (en bleu); les zones en vert montrent la partie de la Cisjordanie qui reste sous occupation militaire israélienne. Les zones en jaune (Cisjordanie palestinienne) demeurent toujours sous haute surveillance de l'armée israélienne. Le mur suit des lignes sinueuses afin d'enclaver le plus possible de colonies juives en Cisjordanie: la plupart des colonies doivent rester du côté occidental du Mur de façon à ce qu'elles soient éventuellement annexées à Israël. C'est aujourd'hui la plus grande prison à ciel ouvert de la planète! On en est rendu à croire qu'Israël veut rendre la vie des Palestiniens tellement insupportable qu'ils finiront pas vouloir d'eux-mêmes quitter leur terre Les Palestiniens parlent de cette «clôture» ou «barrière» comme du «mur de séparation raciale» ("jidar al-fasl al-'unsuri"). En construisant ce mur, le gouvernement israélien étend encore davantage ses colonies sur la base du principe selon lequel «ce qui est construit aujourd'hui, nous le garderons demain».
Les élections israéliennes de février 2009 ont vu la montée d'un parti d'extrême-droite, d'idéologie néo-nazie, le Parti Israel Beitenou («Israël notre maison») dirigé par l'ultranationaliste d'origine russo-moldave Avigdor Lieberman devenu ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre de son pays, sous la gouverne du premier ministre Benjamin Netanyahu. Celui-ci prône la suppression des droits civils des Arabes israéliens, l'expulsion des Palestiniens de Galilée et le nettoyage ethnique des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, afin de favoriser les colonies juives tout en confinant les Palestiniens dans les «réserves», Il suscite constamment la controverse en raison de son vocabulaire violent et de ses positions anti-arabes. Pour l'historien israélien Zeev Sternell, spécialiste du fascisme européen: «Lieberman est le plus dangereux politicien de notre histoire.»

Netanyahou en 2023

Netanyahou est souvent considéré comme un leader modéré du bloc de la droite.Cependant pour asseoir son pouvoir et assurer sa longévité politique, il a toujours fait preuve d'un opportunisme à toute épreuve. Il n'hésite pas s'associer à des formations politiques éloignées des valeurs de la droite libérale et laïque incarnée par le Likoud. En prenant la tête d'une coalition d'extrême droite fin décembre 2022,(extrême droite, sionisme religieux et juifs orthodoxes) Benyamin Netanyahou s'est éloigné de sa « marque .» IL n'hésite pas à distribuer des postes-clés de son gouvernement (comme les Finances et la Sécurité nationale) à des ministres dont certains s'avouent racistes et fiers de l'être. Il va même jusqu'à satisfaire à toutes les revendications (budgétaires et politiques) présentées par ses partenaires gouvernementaux. Son pouvoir est devenu très personnel et s'organise autour du culte de la personnalité . Ami de milliardaires et grands patrons, Netanyahou partage avec sa famille un luxe ostentatoire qui le conduit notamment à des accusations de corruption et d'abus de pouvoir. Alors que beaucoup d'observateurs considéraient à un moment donné que Netanyahou était définitivement exclu de la vie politique, celui-ci est revenu en force ; après une pause de dix ans,il entame un second mandat de Premier ministre en mars 2009 .Il se maintient au pouvoir durant douze années consécutives. L'ouverture de son procès pour corruption en mai 2020 puis la formation en juin 2021 du gouvernement dirigé en alternance par Naftali Bennett et Yaïr Lapid lui laissait peu de chances de revenir au pouvoir , mais sa détermination et ses capacités à rebondir lui permettent de reprendre les rênes de l'exécutif en décembre 2022.
Bref , la terre promise se transforme petit à petit en enfer carcéral pour certains, en un cauchemar qui hante une bonne partie des Israéliens restés démocrates malgré le spectaculaire basculement à droite, depuis le début du XXIe siècle, d'une part majoritaire de l'électorat. Une annexion totale des territoires occupés au nom du droit divin, la négation des droits des Arabes (20 % de la population d'Israël) et - objet spécifique du débat actuel - une soumission de la justice au politique ,tel est le régime « illibéral » inspiré de Viktor Orbán qui frappe désormais le peuple israélien à l'insu de son plein gré.
Propagande antisémite ?. Alors le juif Albert Einstein est aussi un antisémite parce que ce dernier a osé dire et écrire les choses « inconcevables » suivantes, qui ont été publiées aux New York Times il y a 75 ans en 1948. Comme l'est aussi en 2023 sans doute un juif religieux également officier de réserve dans l'armée israélienne.

Finalement les juifs sionistes reproduisent sur leur terre promise tous les "malheurs" qu'ils ont rencontrés durant leur existence :
* la ségrégation.
* construisent un mur.
* organisent des pogroms.
* élisent des fascistes.
* recherchent constamment un besoin d'espace vital nécessaire à leur développement.
* s'accaparent le bien d'autrui.
* sont apparemmmment aussi racistes que ceux qui l'ont été à leur égard ou qui le sont encore .
Certains diront que c'est un schéma couramment rencontré en psychologie comportementale que des personnes qui ont été confrontées à toutes sortes de sévices dans leur enfance , les reproduisent une fois devenu adulte.
Je pensais qu'Israël se doterait d'un mouvement civil qui répande la lumière et combatte les extrémismes compte tenu de ses origines religieuses et messianiques et de son histoire.Force est de constater qu'il n'en est rien et que Einstein encore une fois avait raison. Et Dieu dans tout ça ? Dans l'histoire d'Israël il est omniprésent.Mais pour quel résultat...
Et alors qu'en est-il du Pari de Pascal ? Il est Le Pari perdu d'une terre promise perdue , d'un paradis perdu.
Vous me direz que le dieu des juifs n'est pas le dieu des chrétiens certes, mais il lui ressemble beaucoup; mais alors une question me taraude l'esprit: "Comment des chrétiens peuvent-ils être antisémites ( ça à la rigueur on peut le comprendre ) alors qu'ils vénèrent un juif ?"

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