Louis Chedid

(pointer la couverture de livre)


« Non ! Je ne puis affirmer qu'avec la fin de ce cahier, tout sera clos ; que c'en sera fait. Peut-être aurai-je le désir de rajouter encore quelque chose. De rajouter je ne sais quoi. De rajouter. Peut-être. Au dernier instant, de rajouter encore quelque chose... J'ai sommeil, il est vrai ; mais je n'ai pas envie de dormir. Il me semble que je pourrais être encore plus fatigué. Il est je ne sais quelle heure de la nuit ou du matin. Ai-je encore quelque chose à dire ? Encore à dire je ne sais quoi. Ma propre position dans le ciel, par rapport au soleil, ne doit pas me faire trouver l'aurore moins belle. »

Ainsi soit-il... ou suite des épisodes précédents.




La fin du chaînon manquant. Depuis l'an 2000, l'histoire de l'humanité a été revue et corrigée.

De la découverte du plus vieil hominidé connu à ce jour, Toumaï, à celle de la part d'ADN néandertalienne en nous, la compréhension de nos origines a été bouleversée depuis le début du siècle. A tel point que l'histoire évolutive de l'humanité ne ressemble plus du tout à celle que l'on enseignait il y a encore quelques années. Etude après étude, le nombre d'espèces fossiles de vieux hommes identifiées s'est ainsi multiplié, la naissance de notre lignée a elle été repoussée et les hypothèses sur ce qui nous distingue de nos ancêtres reconsidérées. Vingt ans de découvertes scientifiques que voici résumées.

Février 2001

Orrorrin détrône Lucy comme plus vieux représentant de la lignée humaine. Orrorin devient une vedette dès sa découverte, en 2001, sur les collines Tugen au Kenya : il vole à Lucy le titre de plus vieil hominidé connu avec ses 5,9 millions d'années. Orrorin tugenensis, premier représentant d'un nouveau genre de primates, est aussi à ce moment-là le plus vieux bipède de la lignée , tout en restant à l'aise pour grimper aux arbres. Il a été détrôné par Toumaï, un an plus tard.En savoir plus

Mars 2001

Un hominine kenyan d'un nouveau genre.Un crâne et quelques molaires trouvés en 1998 près de la rivière Lomekwi, au Kenya : voilà ce qui permet à Meave Leakey¬ et son équipe du Musée national du Kenya, d'annoncer en fanfare une espèce d'hominine d'un nouveau genre, à savoir le Kenyanthropus platyops. Ni australopithèque ni paranthrope, ce très lointain parent à face plate a vécu, selon la scientifique, il y a entre 3,5 et 3,7 millions d'années, ce qui en fait donc un contemporain de Lucy. En revanche, il avait une plus petite cervelle que cet australopithèque et de toutes petites dents ce qui, d'un point de vue alimentaire, ne les mettaient sûrement pas en concurrence. En savoir plus

Janvier 2002

Des formes d'art il y a 77 000 ans. Dans la grotte de Blombos en Afrique du Sud, fouillée dans les années 90, des morceaux d'ocre rouge sont hachurés, avec un dessin régulier sur différents fragments mais présentant des variantes. «Ils témoignent de la présence d'une pensée symbolique. Au point de vue des capacités cognitives, c'est l'équivalent de la grotte Chauvet», estime le chercheur Franscesco d'Errico.En savoir plus

Juillet 2002

Toumaï, plus ancien hominidé connu à ce jour. Un an après la découverte au Kenya d'Orrorin, on trouve dans le désert du Tchad le crâne d'un primate, qu'on nomme Toumaï. Ni singe ni australopithèque, il inaugure le nouveau genre Sahelanthropus et devient d'office le plus ancien hominidé connu avec ses 7 millions d'années. Toumaï est grand comme un chimpanzé mais avec des traits plus évolués : «Il a la face d'un Homo habilis, c'est extraordinaire, il a des traits plus proches de l'homme que les australopithèques, pourtant plus récents», s'étonne le chercheur Dan Lieberman. En savoir plus

Octobre 2002

Homo georgicus, le premier des Européens. Le premier européen n'est ni espagnol ni italien. Présentés à Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales, deux crânes fossilisés découverts en 1999 à Dmanisi, en Géorgie, repoussent en effet d'un million d'années l'arrivée des hommes anciens en Europe. Vieux d'1,8 million d'années, cet Homo georgicus présente par ailleurs des traits morphologiques proches de ceux d'Homo ergaster, à moins que cela ne soit lui aussi un Homo erectus primitif. En savoir plus

Juin 2003

L'origine africaine d'Homo sapiens. La découverte en 1997 sur le site dans la vallée de l'Aouache, en Ethiopie, de trois crânes d'Homo sapiens et d'outils en pierre datés de 160 000 ans conforte l'hypothèse de l'origine africaine de l'homme moderne, dite «out of Africa». Jusqu'alors, les plus anciens restes de notre espèce avaient été retrouvés au Proche-Orient à Qafzeh et Haïfa, en Israël. Ils étaient vieux de 130 000 et 100 000 ans. En savoir plus

Avril 2004

Les plus vieilles perles trouvées en Afrique du Sud. Les fouilles des années 90 dans la grotte de Blombos, en Afrique du Sud, avaient révélé des outils en os, des poinçons, des pointes de sagaie vieux de 75 000 ans, et des morceaux d'ocre ornés de motifs géométriques. Mais voilà une autre grande première : Blombos recèle de coquillages percés par un outil pointu. Ce sont les plus vieux bijoux jamais découverts, jusqu'aux serres de rapaces de Krapina (Croatie) dévoilées en 2015, qui étaient peut-être montées en collier par Néandertal.En savoir plus

Octobre 2004

L'homme de Florès, le petit cousin d'Homo sapiens. «C'est une révolution. Tous les arbres décrivant l'évolution du genre Homo sont à mettre à la poubelle.» Jean-Jacques Hublin décrit ainsi en 2004 le séisme qui secoue la paléontologie à l'annonce de cette nouvelle espèce : l'Homme de Florès vivait il y a 18 000 ans à l'est de Java, en Indonésie, alors que ses cousins les Homo sapiens occupaient le continent asiatique à la même époque. On croyait jusque là que Sapiens était resté seul au monde après la disparition de Néandertal il y a 30 000 ans. Mais une nouvelle datation en 2016 vieillira considérablement l'Homme de Florès, le renvoyant au-delà de 60 000 ans.En savoir plus

Septembre 2006

Néandertal a disparu plus tard d'Europe qu'on ne le pensait. La coexistence entre les Néandertaliens et les hommes modernes, en Europe a été plus longue que prévue. De nouvelles datations, grâce à la technique du radiocarbone, permettent de repousser de 10 000 ans, la disparition de notre robuste cousin, une espèce éteinte, suppose-t-on désormais, il y a environ 35 000 ans, sans que l'on en connaisse les causes exactes. En savoir plus

Septembre 2006

Le plus vieux bébé du monde. Une enfant de trois ans âgée de 3,3 millions d'années. Prénommé Selam, le plus vieux bébé au monde est présenté à Addis-Abeba six ans après sa découverte en Ethopie. Le squelette de cette très jeune australopithèque afarensis, quasiment complet, a en effet demandé beaucoup de patience pour être extrait des sédiments en raison de la fragilité des os. Une trouvaille de bon augure pour comprendre la croissance des enfants de Lucy. En savoir plus

Mars 2010

Les Dénisoviens, une nouvelle lignée pour l'humanité. Une autre humanité vivait il y a 50 000 ans en Eurasie. L'analyse génétique des restes - un bout de doigt et quelques dents - découverts dans la grotte de Denisova, dans les montagnes sibériennes de l'Altaï, par l'équipe de Svante Pääbo de l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutive de Leipzig, suggère l'existence qu'une autre lignée distincte d'Homo sapiens et d'Homo neandertalensis peuplait à cette période la Terre. Ces Dénisoviens, dont on ne connaît pas la physionomie faute de fossiles, ont légué une part de leur génome à des populations asiatiques et mélanésiennes actuelles.
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Mai 2010

On a tous quelque chose de Néandertal en nous. Pour la première fois, l'ADN de Néandertal parle. Et confirme l'hypothèse d'une cohabitation entre les Néandertaliens et notre espèce, voire des rencontres plus que fortuites. Ce «tournant dans l'exploration des origines de l'humanité par les moyens de la génétique moléculaire», que l'on doit à une équipe internationale de haute volée, dirigée par le biologiste Svante Pääbo, prouve en effet le métissage de ces deux espèces il y a 80 000 ans au Proche-Orient. Ce croisement a même laissé des traces puisque dans notre ADN 2 % de notre génome est d'origine néandertalienne. Hormis en Afrique, où notre cousin n'a jamais mis les pieds.
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Mai 2010

La sortie d'Afrique il y a 125 000 ans. L'échappée belle de l'homme moderne hors du continent africain a été effectuée bien plus tôt qu'on ne le pensait jusque-là. L'analyse d'outils en pierre taillée, découverts lors de fouilles sur le site de Jebel Faya, aux Emirats arabes unis, permet en effet aux préhistoriens de faire remonter l'escapade d'Homo sapiens depuis son berceau africain à 125 000 ans. Une hypothèse d'autant plus crédible que les silex ramassées près du golfe persique sont bien plus semblables aux plus vieux outils africains étudiés à ce jour que ceux découverts au Proche-orient.
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Septembre 2011

Une nouvelle espèce d'australopithèque inclassable. Elle a vécu il y a environ 1,9 million d'années et présente à la fois des caractères dits «modernes» et d'autres «primitifs». Découverte en Afrique du Sud, une nouvelle espèce d'australopithèques, l'australopithecus sediba, est présentée par les paléoanthropologues Lee Berger et Job Kibii à partir de la description de deux fossiles relativement bien conservés. Sa bipédie est par exemple bien plus affirmée que celle des anciens australopithèques, sa morphologie cranienne proche de celles du genre Homo mais ses mains lui permettaient encore de se déplacer sans difficultés dans les arbres.
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Novembre 2011

Homo sapiens est arrivé bien plus tôt en Europe qu'on ne le pensait. L'homme de Néandertal, présent en Europe depuis 200 000 ans, et Homo sapiens ont bien cohabité durant plusieurs milliers d'années sur le continent. Grâce à la datation de dents et des objets, trouvés il y a longtemps sur des sites préhistoriques en Italie et en Grande-Bretagne, des paléoanthropologues estiment en effet que l'homme moderne s'est établi par-delà la Méditerranée il y a 42 à 45 000 ans. De quoi relancer le débat sur l'existence de relations culturelles entre les deux cousins.
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Octobre 2012

Lucy grimpait aussi aux arbres. On l'imaginait bipède - et seulement bipède - pourtant Lucy grimpait aussi aux arbres. L'analyse des omoplates d'un jeune australopithèque afarensis montre en effet que ces hominines qui pleuplaient l'est de l'Afrique il y a plus de 3 millions d'années étaient aussi bons marcheurs que grimpeurs. Un arboricolisme qui peut s'expliquer par l'environnement des australopithèques et leur nécessité d'échapper à d'éventuels prédateurs.

Novembre 2012

Néandertal influencé par Cro-Magnon. Eclats de pierre pour faire des armes de jets, outils en os, ornements, etc. Avant d'être remplacés il y a 35 000 ans par Homo sapiens, les Néandertaliens ont acquis de nouvelles techniques au contact de l'homme moderne, avance le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin. C'est en tout cas ce que révèle la datation de fragments osseux néandertaliens issus des grottes d'Arcy-sur-Cure (Yonne) et de Saint-Césaire (Charente-Maritime) où ont été trouvés des objets que l'on soupçonnaient être de la main de Cro-Magnon. Un scénario qui confirme par ailleurs la cohabitation de l'homme moderne et de Néandertal en Europe il y a 50 000 ans.
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Septembre 2013

Néandertal inventeur du lissoir en os. Les outils en os ont longtemps été considérés comme la marque de fabrique des premieres représentants de notre espèce. Pourtant, c'est un outillage que maîtrisait déjà l'homme de Néandertal, révèlent des préhistoriens de l'Inrap et de l'Institut Max-Planck de Leipzig. La datation de vieux lissoirs en os, dénichés dans deux sites de fouilles en Dordogne, indiquent en effet qu'il y a 50 000 ans, les Néandertaliens assouplissaient du cuir grâce à ces outils. Avant de disparaître, ils auraient même transmis cette technologie à l'homme moderne.
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octobre 2013

Et si ils étaient tous des erectus ? La multiplication du nombre d'espèces du genre Homo est-elle une fausse piste ? L'étude de fossiles vieux d'1,8 million d'années trouvés à Dmanasi, en Géorgie, depuis 1991 suggère qu'il n'y aurait pas une multiplicité mais une seule espèce de vieux humains, Homo erectus, en raison de la très grande variabilité morphologique des restes examinés dont certains traits sont par ailleurs communs à tous les fossiles. Exit donc Homo georgicus, ergaster ou rudolfensis, des espèces qui n'en ont pas été.
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Septembre 2014

Les Néandertaliens maîtrisaient aussi l'art abstrait. L'homme de Néandertal n'est pas le rustre que l'on croyait. Vieilles de 39 000 ans, des formes géométriques recouvrant la paroi d'une grotte de Gibraltar suggèrent en effet que les Néandertaliens pratiquaient un art abstrait des cavernes. Cette découverte met donc à mal l'hypothèse selon laquelle la production de représentations abstraites et figuratives sur les parois des grottes serait une innovation culturelle introduite par l'homme moderne.

Décembre 2014

Quand Erectus gribouillait sur un coquillage. Semblables à un zigzag, les gravures réalisées sur un coquillage vieux de 500 000 ans retrouvés sur l'île de Java en Indonésie sont attribuées après datation à Homo erectus. Ce sont alors les plus anciennes traces d'activités symboliques jamais retrouvées.
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Mars 2015

L'origine du genre Homo repoussée de 400 000 ans. En fouillant le site éthiopien de Ledi-Geraru, dans la région de l'Afar, une équipe internationale de chercheurs met la main sur une vieille mandibule comportant cinq dents très troublantes : elles présentent à la fois des traits typiques des australopithèques et des Homo habilis. Elle représente donc une forme intermédiaire, une sorte de chaînon manquant entre les australopithèques et les premiers Hommes. Après examen, cette mâchoire inférieure de 8 centimètres de long se révèle être âgée de 2,8 millions d'années. Elle repousse donc de 400 000 ans l'émergence supposée des premiers hominines.
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Mars 2015

Le plus vieux des bijoux est néandertalien Des serres de rapaces travaillées en guise de collier : le plus vieux bijoux trouvé à ce jour n'a pas été fabriqué par notre espèce mais par des Néandertaliens. C'est ce que suggère la découverte en Croatie d'une parrure, vieille de 130 000 ans. Les marques sur les ossements ne laissent guère de doute quant au travail de polissage et d'abrasion effectué par notre cousin, un sacré créateur donc.
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Mai 2015

Les plus vieux outils du monde ont 3,3 millions d'années. Les tout premiers outils en pierre taillée connus à ce jour, rudimentaires, ont été fabriqués bien longtemps avant l'apparition du genre Homo. Ils ont été découverts au Kenya par l'archéologue française Sonia Harmand et sont datés de 3,3 millions d'années. Jusque-là, ce sont des outils éthiopiens de 2,6 millions d'années qui détenaient le record : on a donc fait un bond de 700 000 an arrière. Une inconnue plane sur les fabricants de ces pierres taillées. Australopithèque ? Ou kenyanthrope, cette espèce d'humanoïde inclassable et contestée, mais découverte à un kilomètre de ces outils ?
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Septembre 2015

Homo naledi, un contemporain de l'homme moderne en Afrique du sud. Comment semer le doute ? En annonçant la découverte d'une nouvelle espèce du genre Homo, en Afrique du Sud, qui ne rentre dans aucune case. Homo naledi est un hominine (un grand singe soit Homo, soit Australopithèque, soit Paranthrope) aux caractéristiques à la fois «primitives», comme un petit cerveau, et «modernes» qui le rapprochent des premiers Homos. Deux ans plus tard, la datation de nouveaux fossiles surprend : Homo naledi a vécu il y a entre 236 000 et 335 000 ans, ce qui en fait un contemporain des premiers hommes. En savoir plus
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Mars 2016

L'homme de Florès a disparu bien plus tôt qu'on ne le pensait. Douze ans après l'annonce de la découverte de l'homme de Florès, en Indonésie, une nouvelle datation des fossiles de cet hominine contemporain d'Homo sapiens avance sa disparition de plus de 40 000 ans. Ainsi, le petit Homo floresiensis aurait finalement vécu entre 60 000 et 190 000 ans avan t notre ère. Il n'a donc pas tenu compagnie au solitaire Homo sapiens après la disparition de Néandertal il y a 30 000 ans... Mais une question demeure : son extinction coïncide-t-elle avec l'arrivée de l'homme moderne dans l'archipel asiatique ? A-t-il été supplanté ?

Mai 2016

Il y a 140 000 ans Néanderthal explorait la grotte de Bruniquel Bruniquel n'est pas qu'une bourgade charmante du Tarn-et-Garonne : sa grotte, passée au peigne fin par la Belge Sophie Verheyden, est aussi, à ce jour, la première à avoir été visitée par un être humain. La découverte dans les années 90 d'une mystérieuse structure circulaire de stalagmites, ainsi qu'un bout d'os calciné, avait mis la puce à l'oreille des scientifiques. En 2016, la savante construction est datée de 176 500 ans. Elle doit donc être l'ouvre de Néandertaliens, ce qui suppose qu'ils maniaient les torches pour avoir progressé dans l'obscurité de la cavité.
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Mars 2017

Les Néandertaliens se soignaient déjà à l'aspirine. L'analyse d'échantillons de plaque dentaire de quatre individus âgés de 42 000 à 50 000 ans révèle que les Néandertaliens étaient plutôt végétariens mais surtout bons connaisseurs des plantes médiciniales. L'un d'entre eux, atteint d'un abcès dentaire, se soignait en effet en ingérant de l'écorce de peuplier, un arbre contenant le principe actif de l'aspirine.
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Avril 2017

Et si Homo sapiens n'avait pas découvert l'Amérique ? L'homme moderne a quitté son berceau africain il y a 80 000 ans pour peupler l'Eurasie, l'Australie, puis le continent américain il y a 20 000 ans en traversant la Béringie, un bandeau de terre qui reliait l'Asie et l'Amérique du Nord. Mais des paléontologues américains trouvent en Californie des os de mastodonte apparemment percutés par un outil en pierre, vieux de 130 000 ans. Il y aurait donc eu une présence humaine sur le continent américain 100 000 ans avant Sapiens. Peut-être Néandertal, ou son cousin l'hominidé de Denisova qui prospérait en Asie ?
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Juin 2017

Homo sapiens vieillit de 100 000 ans. Voilà de quoi bouleverser un peu plus la chronologie de notre espèce. Des restes humains, retrouvés au Maroc par l'équipe de Jean-Jacques Hublin dans un très bon état de conservation, accompagnés d'outils sont les plus vieux exhumés à ce jour. Vieux de 300 000 ans, ils repoussent en effet la naissance de l'homme moderne de 100 000 ans, mais surtout de l'est vers le nord du continent africain. De quoi faire pencher la balance pour un «schéma d'émergence panafricaine», expliquant la diffusion rapide de technologie au paléolithique.
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Décembre 2017

«Little foot», le plus vieux fossile d'australopithèque quasi-complet. Jusque-là, il n'avait jamais été entièrement décrit. Découvert en petits morceaux à partir de 1994 par le paléoanthropologue britannique Ron Clarke dans une grotte de Sterkfontein, en Afrique du Sud, «Little foot», est enfin présenté à la communauté scientifique. Ce cousin de «Lucy» devient le fossile d'australopithèque ancien - il est vieux de 3,67 millions d'années - le plus complet sorti de terre. En revanche, «Petit pied» n'est probablement pas un ancêtre du genre humain.

Janvier 2018

Homo sapiens est sorti d'Afrique plus tôt. La sortie de l'homme moderne de son berceau originel africain est plus ancienne qu'on ne le suspectait. On doit cette assertion à la découverte en Israël, sur le site de Misliya, d'un fragment de machoire vieux de 180 000 ans. Jusqu'à cette trouvaille, les plus vieux fossiles d'Homo sapiens hors d'Afrique dataient de 125 000 ans. Ce vieil os maxillaire laisse alors supposer que notre espèce s'est offerte bien plus d'occasions d'échanges culturels et de croisement biologiques avec d'autres comme les Néandertaliens.
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Février 2018

Un artiste nommé Néandertal. On a longtemps cru les Néandertaliens rustres. Jusqu'aux démentis de la science et cette dernière découverte : les peintures préhistoriques de trois grottes espagnoles, situées à La Pasiega, Maltravieso et Ardales, sont vieilles de 64 000 ans, soit 20 000 ans avant l'arrivée en Europe, depuis l'Afrique, d'Homo sapiens. Ces représentations - des animaux, des empreintes de main, des points et des motifs géométriques - peuvent donc, en l'état de nos connaissances, être mises au crédit de l'homme de Néandertal, capable d'art et de symbolisme.
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Mars 2018

Des comportements symboliques chez les premiers Sapiens. Les tout premiers humains, il y a plus de 300 000 ans, maîtrisaient des techniques prouvant des comportements symboliques. Des pointes de sagaies en obsidienne et des pigments d'ocres, découverts sur le site d'Olorgesailie, au Kenya, à 90 kilomètres de gisements suggèrent en effet que ces sapiens archaïques transportaient des matières premières sur de longues distances et se peignaient le corps. Des innovations essentielles et donc anciennes .
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Août 2018

L'ado métisse de Néandertal-Denisova. La grotte de Denisova au sud-ouest de la Sibérie, là où on a découvert en 2010 une nouvelle espèce du genre Homo, cachait des fragments d'os ayant appartenu à une adolescente asiatique de 13 ans, morte d'une cause inconnue il y a 90 000 ans. L'ADN de cette jeune fille baptisée «Denisova 11» révèle qu'elle est métisse, de mère néandertalienne et de père dénisovien. Quel mélange ! Différentes espèces d'hominines n'avaient donc aucune réticence à se mêler les uns aux autres, et le métissage était sans doute fréquent.
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Novembre 2018

Les plus vieilles peintures rupestres sont asiatiques. L'art pariétal a-t-il été inventé en Asie ? La datation de peintures préhistoriques - des empreintes de mains et un animal non-identifié - dans six grottes de l'île de Bornéo en Indonésie par une équipe de paléoanthropologues australo-indonésiens indique en effet que les oeuvres sont vieilles de 50 000 voire 52 000 ans, un âge bien plus avancé que le point rouge peint il y a 40 800 ans dans la grotte espagnole El Castillo, et le rhinocéros de la grotte Chauvet, en Ardèche, vieux de 37 000 ans. Problème : les plus vieilles traces humaines dans l'archipel sont datées de 20 000 ans.

Janvier 2019

La grotte de Denisova occupée depuis plus longtemps que prévu. Outre la découverte d'une jeune spécimen de 90 000 ans, fille d'une mère néandertalienne et d'un père dénisovien, la cavité sibérienne recelait de nombreux fossiles mais surtout des objets en os et des outils en pierre taillée. Leur analyse, grâce à différente techniques de datation, a permis de mieux comprendre l'occupation de Denisova par des hominines au cours des millénaires. Si bien que les scientifiques datent l'arrivée des premiers homos dans la grotte à au moins 287 000 ans avant notre ère, soit cent mille ans plus tôt qu'on ne le pensait jusqu'ici. La datation des fossiles permet quant à elle de confirmer (à 95,4% de probabilité) le séjour intermittent de ce groupe d'humains entre -195 000 et -55 000 ans. Au cours de cette période, les Dénisoviens ont partagé les lieux avec les Néandertaliens de -140 000 à -80 000 - et c'est pendant cette cohabitation qu'est née l'ado métisse.
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Avril 2019

Homo Luzonensis, une nouvelle espèce aux Philippines. Dans la cavité de Callao, sur l'île de Luçon aux Philippines, on a exhumé en 2011 sept dents et quatre phalanges appartenant à trois hominines ayant vécu il y a entre 50 et 67 000 ans. Des analyses approfondies montrent que leurs phalanges de pieds leur permettaient de monter aux arbres, et la proportion e leurs molaires et prémolaires ne rentre dans aucune case connue... Il a fallu décrire une nouvelle espèce du genre Homo, contemporaine d'Homo sapiens. L'Homme de Callao présente des caractères «primitifs» et une petite taille en raison, peut-être, de son isolement insulaire. Il faut maintenant comprendre comment il a disparu. L'homme moderne est arrivé dans la région au moment où l'Homme de Luçon a cessé de laisser des traces...
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Mai 2019

Les premiers habitants du Tibet étaient dénisoviens. Quelques fragments osseux retrouvés dans une grotte de l'Altaï, en Sibérie : voilà ce qui a permis de décrire en 2010 un nouveau groupe humain cousin de Néandertal, les Dénisoviens. La description d'une moitié de mandibule par les paléoanthropologues Fahu Chen et Jean-Jacques Hublin ramassée dans les années 80 au fond d'une grotte tibétaine, à plus de 3 000 mètres d'altitude, donne pour la première fois un visage à cette espèce disparue il y a 50 000 ans. Datée de 160 000 ans, cette demi-mâchoire se révèle en effet être le plus ancien fossile d'un hominine retrouvé à de telles altitudes, ce qui expliquerait pourquoi les Dénisoviens avaient une bonne adaptation à un environnement pauvre en oxygène. Ils auraient d'ailleurs légué cette capacité dans le patrimoine génétique des habitants des hauts plateaux tibétains.
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Août 2019

Le plus vieux des australopithèques a enfin un visage. Il a un prognathisme sévère et des canines drôlement larges. Sa capacité crânienne, de l'ordre de 365 à 370 cm3, est également peu volumineuse. Et puis, sa crête osseuse - on dit sagittale - sur le dessus est très prononcée. Mais il est surtout quasiment complet et en très bon état de conservation. Exhumé en février 2016 sur le site de Woranso-Mille, dans le nord de l'Ethiopie, le crâne d'un Australopithecus anamensis donne pour la première fois une idée du visage de cette espèce, la plus vieille du genre. La datation de ce très beau fossile de 3,8 millions d'années suggère que l'espèce aurait cohabité au moins 100 000 ans avec Australopithecus afarensis (Lucy), hominine dont elle est l'ancêtre.
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Décembre 2019

Les derniers Homo erectus ont disparu il y a environ 110 000 ans. De nouvelles datations de fossiles d'Homo erectus, découverts sur l'île indonésienne de Java dans les années 30, indiquent que les derniers spécimens de ce vieil hominine n'ont pas survécu au-delà de 108 000 ans - même si c'est bien plus tôt qu'on ne le pensait. Elles confirment par ailleurs le caractère très buissonant de la lignée humaine à cette époque et suggèrent que les bouleversements environnementaux de l'avant dernière période interglaciaire sont peut-être responsables de cette disparition.
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Pour faire bref nous dirons donc que depuis 20 ans nous savons que:

« Quelque part en Afrique de l'Est, voici plusieurs millions d'années, notre ancêtre commun s'est levé et a décidé de partir à la conquête de l'inconnu. Au gré de ses errances, les peuples et les cultures sont nés. La même aventure s'est jouée aux quatre coins du monde : celle de l'invention d'une identité. Souvent, chaque groupe s'est cru détenteur à lui seul de l'expérience ultime de l'humanité. Et pourtant, il s'est trouvé des hommes pour passer de l'un à l'autre, écouter les uns et les autres ». Jacques Chirac Unesco, 15 octobre 2001


Ainsi parlait ZARASOUSTRA ,vite fait , bien fait...

Le big bang a engendré l'apparition d'une entité monstrueuse : l'HOMME , animal "doué de raison" dont la seule destinée est de se maintenir au sommet de la chaine alimentaire, sans partage et affirmer sa suprématie au niveau de la planète par tous les moyens et sans état d'âme , programmé par une soif de conquêtes , de découvertes , de satisfactions personnelles sans borne et de perpétuer ainsi l'espèce quel que soit les circonstances. Un peu comme un nuage de criquets qui ne quitte une région dès lors que celle-ci est entièrement dévastée.
L'HOMME est une espèce naturellement "mauvaise"(contrairement à ce que peut dire JJ Rouseau).Pour survivre aux conditions que lui impose la nature ,il a développé des stratégies supérieures à celles qu'avaient mise en oeuvre des êtres vivants avant lui,en les observant , en les copiant, en les déformant mais aussi en les surpassant grâce à une ingéniosité exceptionnelle fruit de millions d'années d'une évolution certes lente mais terriblement efficace .Et avec le temps cela est allé de plus en plus vite grâce au développement des Sciences remis constamment en cause par les religions ."Et pourtant , elle tourne " disait-il .... On passera ainsi de la charrue dès la fin du XVII ième siècle à internet , à la conquête spatiale en un temps record alors qu'on gardera la charrue tirée par des boeufs sans aucun progrès, pendant plus de mille ans (de 500 à environ 1700 ans). Il n'y avait pas de nécessité me direz- vous , peut-être mais la faute à qui?
Les contraintes environnementales ont imposé à l'HOMME de se regrouper ,se protéger et prospérer avec comme membrane protectrice,le développement du communautarisme à la manière de notre cellule ancestrale.Pendant la préhistoire ce fut l'avénement des clans dirigés par le plus fort et( ou )le plus débrouillard celui qui était jugé capable d'assurer la survie du groupe.Puis petit à petit, selon les circonstances,avec le développement du culte des morts ,ces clans se transformèrent en communautés religieuses un peu plus tard , avec à leur tête des groupes structurés qui comprirent rapidement le bénéfice qu'ils pouvaient tirer de l'incrédulité des gens afin d'asseoir leur autorité , s'accaparer de plus de richesses et d'instaurer leur toute puissance.Il y aura donc des guerres qu'on appellera saintes au nom d'un dieu qui ne récompense qu'une fois que l'on est mort.Et c'est très pratique.
Toute au long de son évolution l'HOMME va développer une zone sensible dans son cerveau ,siège de croyances "religieuses" où se développe des sentiments d'empathie, d'entraide , de fraternité etc ... assurant la cohésion du groupe où la raison du plus fort n'est pas toujours la melleure.D'origine religieuse au début , ces communautés deviendront pour certaines des religions économiques (capitalisme , communisme) érigées en système de vivre ensemble tout en s'appuyant le plus souvent sur les anciennes croyances ancestrales.
Apparaitront ainsi des démocraties mais toujours remises en cause par la volonté de certains individus à imposer leurs lois."Si tu n'es pas pas avec moi, tu es contre moi." Et on connait la suite.
Depuis le début, l'HOMME a été le plus souvent un homo religiosus, pour à partir du XVIII ième siècle se transformer en homo scientificus et les progrès ont été dès lors fulgurants. Cependant de nos jours avec la perspective de temps de plus en plus difficiles où l'avenir semble de plus en plus incertain ,où la volonté de quelques uns à imposer leurs lois et leur vision du monde ,à se goinfrer de richesses aux détriments du plus grand nombre ,se fait de plus en plus sentir , l'HOMME tend à abandonner l'esprit de raison pour se tourner de nouveau vers des croyances , sources de misères matérielles et de détresses morales.D'homo scientificus, l'HOMME tend à redevenir homo religiosus ,abandonnant tout esprit critique, ne faisant plus l'effort d'essayer d'expliquer et de comprendre le monde qui l'entoure."je ne crois que ce que je vois ( la terre est plate par exemple) --- les voies du seigneur sont impénétrables --- c'est la volonté de dieu , etc etc etc ...".. On s'en remet à l'autre qui lui " sait , on ne sait pas quoi , mais on croit savoir que lui sait..." LAMENTABLE . A nous de combattre cela , en redonnant à la Science, ses lettres de noblesse. CROIRE , CE N'EST PLUS PENSER disait Alain.
Une dernière chose qu'il faut bien marteler pour marquer les esprits.
(revoir "on sait enfin où habite dieu") et (Les neurobiologistes) Lorsque l'on arrête de croire en quelque chose, il est rare que cela arrive d'un coup. Le plus souvent, la croyance s'étiole petit à petit, jusqu'à disparaître. Pour ce qui est du père Noël, par exemple, les enfants commencent d'abord par comprendre que celui qu'ils ont vu à l'école était un faux. Mais ils pensent tout de même que c'est le vrai qui dépose les cadeaux au pied du sapin .Ce n'est que progressivement qu'ils réalisent que le Père Noël est une invention. Le procédé derrière la perte de foi religieuse est semblable. La religion comme le Père Noël sont des idées agréables et réconfortantes, qui fournissent au cerveau des récompenses.
«C'est exactement comme une drogue -comme la cocaïne ou la méthamphétamine, ou la musique ou l'amour», explique Jeffret Anderson , un radiologue spécialiste de l'effet de la religion sur le cerveau. «Toutes ces expériences déclenchent des récompenses. La physiologie est identique». Ces récompenses sont l'une des raisons pour laquelle inconsciemment, notre cerveau est motivé à continuer de croire.
Cependant lorsque l'on arrive à l'université par exemple, le climat y est plus scientifique que dans sa famille, Dieu tient une place bien moins importante. Les stimuli proposés par la religion sont alors moins intenses et les circuits qu'ils empruntent moins actifs. On commence alors à perdre la foi.
Les circuits de récompenses ne disparaissent pas pour autant. Les croyances qui les remplacent, scientifiques par exemple, se construisent en parallèle, sans effacer les précédentes. C'est pourquoi on peut croire à l'évolution, mais aussi au fait que Dieu ait créé l'univers et les hommes. Et c'est pourquoi certains qui se disent scientifiques , mais le sont-ils vraiment ? on peut se poser la question , continuent de croire en dieu et à influencer par la même, le simple citoyen landa crédule,qui ne se fient qu'à l'autorité "académique" reconnue , pour justifier l'existence d'un dieu inaccessible et sans consistance .
Et les communautaristes, de peur de voir leur influence périclitée et conscients du phénomène ,redoublent actuellement leurs efforts et attaquent l'espace républicain et démocratique de notre société pour ce qui est de notre pays ou les démocraties pour certains autres états, afin de mieux asservir les individus et contrôler leur libre arbitre . "Tuez- les tous , Dieu reconnaitra les siens".disent-ils.
Alors ,non, vraiment non , dieu n'existe pas et c'est la Science qui le dit !!! La liberté de l'individu n'a pas de prix et c'est quotidiennement qu'il faut la défendre. Elle passera par la Science, cette Science défendue par les penseurs du XVIIIième siècle ,débarrassée de toute conviction religieuse qui a permis l'émergence de nos sociétés dites modernes.


La religion est une drogue dure qui comme toute drogue a des effets "bénéfiques" au début puis ensuite pervers et délétères . Les religieux sont les fournisseurs sans scrupule et sans vergogne , "des dealers" qui défendent leurs intérêts et ceux d'une caste qui se veut dominante. Pour les combattre, il suffit non pas d'interdire car il est trop tard, notre cerveau est déjà formaté, mais de cantonner la religion à ce qui est du domaine privé, personnel et de la conscience et à privilégier le vivre ensemble dans un espace public protecteur , raisonné et libre ,faisant appel au bon sens et surtout à la Science qui progressivement contribuera à rendre moins crédibles ces prédicateurs ursupateurs que sont tous ces prophètes enrubanés, ensoutanés ,encostumés et enpapahoutés.
Et ce n'est pas une mince affaire. Alors quelles réponses à apporter aux affirmations suivantes: dieu est en nous, dieu est amour , dieu est lumière ?
  • dieu est en nous. VRAI. Il se trouve dans l'hémisphère droit de notre cerveau, au niveau de "couilles" appelées amydales.
  • dieu est amour. FAUX .S'il était amour il n'aurait pas engendré l'Homme manipulé par d'autres Hommes plus MALIN(S). N'oublions pas le diable ...
  • dieu est lumière. FAUX.C'est le Big Bang qui est lumière , moment où l'espace-temps et la matière ont été créés ex nihilo en moins de 3 minutes à partir d'une singularité.

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