De la découverte du plus vieil hominidé connu à ce jour, Toumaï, à celle de la part d'ADN néandertalienne en nous, la compréhension de nos origines a été
bouleversée depuis le début du siècle. A tel point que l'histoire évolutive de l'humanité ne ressemble plus du tout à celle que l'on enseignait il y a encore
quelques années. Etude après étude, le nombre d'espèces fossiles de vieux hommes identifiées s'est ainsi multiplié, la naissance de notre lignée a elle été
repoussée et les hypothèses sur ce qui nous distingue de nos ancêtres reconsidérées. Vingt ans de découvertes scientifiques que voici résumées.
Février 2001
Orrorrin détrône Lucy comme plus vieux représentant de la lignée humaine.
Orrorin devient une vedette dès sa découverte, en 2001, sur les collines Tugen au Kenya : il vole à Lucy le titre de plus vieil hominidé connu avec ses
5,9 millions d'années. Orrorin tugenensis, premier représentant d'un nouveau genre de primates, est aussi à ce moment-là le plus vieux bipède de la lignée
, tout en restant à l'aise pour grimper aux arbres. Il a été détrôné par Toumaï, un an plus tard.En savoir plus
Mars 2001
Un hominine kenyan d'un nouveau genre.Un crâne et quelques molaires trouvés en 1998 près de la rivière Lomekwi, au Kenya : voilà ce qui permet à Meave Leakey¬ et son équipe du Musée national
du Kenya, d'annoncer en fanfare une espèce d'hominine d'un nouveau genre, à savoir le Kenyanthropus platyops. Ni australopithèque ni paranthrope,
ce très lointain parent à face plate a vécu, selon la scientifique, il y a entre 3,5 et 3,7 millions d'années, ce qui en fait donc un contemporain de Lucy.
En revanche, il avait une plus petite cervelle que cet australopithèque et de toutes petites dents ce qui, d'un point de vue alimentaire, ne les mettaient
sûrement pas en concurrence. En savoir plus
Janvier 2002
Des formes d'art il y a 77 000 ans.
Dans la grotte de Blombos en Afrique du Sud, fouillée dans les années 90, des morceaux d'ocre rouge sont hachurés, avec un dessin régulier sur différents
fragments mais présentant des variantes. «Ils témoignent de la présence d'une pensée symbolique. Au point de vue des capacités cognitives, c'est l'équivalent
de la grotte Chauvet», estime le chercheur Franscesco d'Errico.En savoir plus
Juillet 2002
Toumaï, plus ancien hominidé connu à ce jour.
Un an après la découverte au Kenya d'Orrorin, on trouve dans le désert du Tchad le crâne d'un primate, qu'on nomme Toumaï. Ni singe ni australopithèque,
il inaugure le nouveau genre Sahelanthropus et devient d'office le plus ancien hominidé connu avec ses 7 millions d'années. Toumaï est grand comme un
chimpanzé mais avec des traits plus évolués : «Il a la face d'un Homo habilis, c'est extraordinaire, il a des traits plus proches de l'homme que
les australopithèques, pourtant plus récents», s'étonne le chercheur Dan Lieberman.
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Octobre 2002
Homo georgicus, le premier des Européens.
Le premier européen n'est ni espagnol ni italien. Présentés à Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales, deux crânes fossilisés découverts en 1999 à Dmanisi,
en Géorgie, repoussent en effet d'un million d'années l'arrivée des hommes anciens en Europe. Vieux d'1,8 million d'années, cet Homo georgicus présente par
ailleurs des traits morphologiques proches de ceux d'Homo ergaster, à moins que cela ne soit lui aussi un Homo erectus primitif.
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Juin 2003
L'origine africaine d'Homo sapiens.
La découverte en 1997 sur le site dans la vallée de l'Aouache, en Ethiopie, de trois crânes d'Homo sapiens et d'outils en pierre datés de 160 000 ans
conforte l'hypothèse de l'origine africaine de l'homme moderne, dite «out of Africa». Jusqu'alors, les plus anciens restes de notre espèce avaient été
retrouvés au Proche-Orient à Qafzeh et Haïfa, en Israël. Ils étaient vieux de 130 000 et 100 000 ans.
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Avril 2004
Les plus vieilles perles trouvées en Afrique du Sud.
Les fouilles des années 90 dans la grotte de Blombos, en Afrique du Sud, avaient révélé des outils en os, des poinçons, des pointes de sagaie vieux de
75 000 ans, et des morceaux d'ocre ornés de motifs géométriques. Mais voilà une autre grande première : Blombos recèle de coquillages percés par un outil
pointu. Ce sont les plus vieux bijoux jamais découverts, jusqu'aux serres de rapaces de Krapina (Croatie) dévoilées en 2015, qui étaient peut-être montées
en collier par Néandertal.En savoir plus
Octobre 2004
L'homme de Florès, le petit cousin d'Homo sapiens.
«C'est une révolution. Tous les arbres décrivant l'évolution du genre Homo sont à mettre à la poubelle.» Jean-Jacques Hublin décrit ainsi en 2004 le séisme
qui secoue la paléontologie à l'annonce de cette nouvelle espèce : l'Homme de Florès vivait il y a 18 000 ans à l'est de Java, en Indonésie,
alors que ses cousins les Homo sapiens occupaient le continent asiatique à la même époque. On croyait jusque là que Sapiens était resté seul au monde
après la disparition de Néandertal il y a 30 000 ans. Mais une nouvelle datation en 2016 vieillira considérablement l'Homme de Florès, le renvoyant
au-delà de 60 000 ans.En savoir plus
Septembre 2006
Néandertal a disparu plus tard d'Europe qu'on ne le pensait.
La coexistence entre les Néandertaliens et les hommes modernes, en Europe a été plus longue que prévue. De nouvelles datations, grâce à la technique
du radiocarbone, permettent de repousser de 10 000 ans, la disparition de notre robuste cousin, une espèce éteinte, suppose-t-on désormais, il y a environ
35 000 ans, sans que l'on en connaisse les causes exactes.
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Septembre 2006
Le plus vieux bébé du monde.
Une enfant de trois ans âgée de 3,3 millions d'années. Prénommé Selam, le plus vieux bébé au monde est présenté à Addis-Abeba six ans après sa découverte
en Ethopie. Le squelette de cette très jeune australopithèque afarensis, quasiment complet, a en effet demandé beaucoup de patience pour être extrait des
sédiments en raison de la fragilité des os. Une trouvaille de bon augure pour comprendre la croissance des enfants de Lucy.
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Mars 2010
Les Dénisoviens, une nouvelle lignée pour l'humanité.
Une autre humanité vivait il y a 50 000 ans en Eurasie. L'analyse génétique des restes - un bout de doigt et quelques dents - découverts dans la grotte
de Denisova, dans les montagnes sibériennes de l'Altaï, par l'équipe de Svante Pääbo de l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutive de Leipzig,
suggère l'existence qu'une autre lignée distincte d'Homo sapiens et d'Homo neandertalensis peuplait à cette période la Terre. Ces Dénisoviens,
dont on ne connaît pas la physionomie faute de fossiles, ont légué une part de leur génome à des populations asiatiques et mélanésiennes actuelles.
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Mai 2010
On a tous quelque chose de Néandertal en nous.
Pour la première fois, l'ADN de Néandertal parle. Et confirme l'hypothèse d'une cohabitation entre les Néandertaliens et notre espèce, voire des rencontres
plus que fortuites. Ce «tournant dans l'exploration des origines de l'humanité par les moyens de la génétique moléculaire», que l'on doit à une équipe
internationale de haute volée, dirigée par le biologiste Svante Pääbo, prouve en effet le métissage de ces deux espèces il y a 80 000 ans au Proche-Orient.
Ce croisement a même laissé des traces puisque dans notre ADN 2 % de notre génome est d'origine néandertalienne. Hormis en Afrique, où notre cousin n'a
jamais mis les pieds.En savoir plus
Mai 2010
La sortie d'Afrique il y a 125 000 ans.
L'échappée belle de l'homme moderne hors du continent africain a été effectuée bien plus tôt qu'on ne le pensait jusque-là. L'analyse d'outils en pierre
taillée, découverts lors de fouilles sur le site de Jebel Faya, aux Emirats arabes unis, permet en effet aux préhistoriens de faire remonter l'escapade
d'Homo sapiens depuis son berceau africain à 125 000 ans. Une hypothèse d'autant plus crédible que les silex ramassées près du golfe persique sont bien
plus semblables aux plus vieux outils africains étudiés à ce jour que ceux découverts au Proche-orient.
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Septembre 2011
Une nouvelle espèce d'australopithèque inclassable.
Elle a vécu il y a environ 1,9 million d'années et présente à la fois des caractères dits «modernes» et d'autres «primitifs». Découverte en Afrique du Sud,
une nouvelle espèce d'australopithèques, l'australopithecus sediba, est présentée par les paléoanthropologues Lee Berger et Job Kibii à partir de la
description de deux fossiles relativement bien conservés. Sa bipédie est par exemple bien plus affirmée que celle des anciens australopithèques,
sa morphologie cranienne proche de celles du genre Homo mais ses mains lui permettaient encore de se déplacer sans difficultés dans les arbres.
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Novembre 2011
Homo sapiens est arrivé bien plus tôt en Europe qu'on ne le pensait.
L'homme de Néandertal, présent en Europe depuis 200 000 ans, et Homo sapiens ont bien cohabité durant plusieurs milliers d'années sur le continent.
Grâce à la datation de dents et des objets, trouvés il y a longtemps sur des sites préhistoriques en Italie et en Grande-Bretagne, des paléoanthropologues
estiment en effet que l'homme moderne s'est établi par-delà la Méditerranée il y a 42 à 45 000 ans. De quoi relancer le débat sur l'existence de relations
culturelles entre les deux cousins. En savoir plus
Octobre 2012
Lucy grimpait aussi aux arbres.
On l'imaginait bipède - et seulement bipède - pourtant Lucy grimpait aussi aux arbres. L'analyse des omoplates d'un jeune australopithèque afarensis montre
en effet que ces hominines qui pleuplaient l'est de l'Afrique il y a plus de 3 millions d'années étaient aussi bons marcheurs que grimpeurs. Un arboricolisme
qui peut s'expliquer par l'environnement des australopithèques et leur nécessité d'échapper à d'éventuels prédateurs.
Novembre 2012
Néandertal influencé par Cro-Magnon.
Eclats de pierre pour faire des armes de jets, outils en os, ornements, etc. Avant d'être remplacés il y a 35 000 ans par Homo sapiens, les Néandertaliens
ont acquis de nouvelles techniques au contact de l'homme moderne, avance le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin. C'est en tout cas ce que révèle la datation
de fragments osseux néandertaliens issus des grottes d'Arcy-sur-Cure (Yonne) et de Saint-Césaire (Charente-Maritime) où ont été trouvés des objets que l'on
soupçonnaient être de la main de Cro-Magnon. Un scénario qui confirme par ailleurs la cohabitation de l'homme moderne et de Néandertal en Europe
il y a 50 000 ans.
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Septembre 2013
Néandertal inventeur du lissoir en os.
Les outils en os ont longtemps été considérés comme la marque de fabrique des premieres représentants de notre espèce. Pourtant, c'est un outillage
que maîtrisait déjà l'homme de Néandertal, révèlent des préhistoriens de l'Inrap et de l'Institut Max-Planck de Leipzig. La datation de vieux lissoirs
en os, dénichés dans deux sites de fouilles en Dordogne, indiquent en effet qu'il y a 50 000 ans, les Néandertaliens assouplissaient du cuir grâce à ces
outils. Avant de disparaître, ils auraient même transmis cette technologie à l'homme moderne.
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octobre 2013
Et si ils étaient tous des erectus ?
La multiplication du nombre d'espèces du genre Homo est-elle une fausse piste ? L'étude de fossiles vieux d'1,8 million d'années trouvés à Dmanasi,
en Géorgie, depuis 1991 suggère qu'il n'y aurait pas une multiplicité mais une seule espèce de vieux humains, Homo erectus, en raison de la très grande
variabilité morphologique des restes examinés dont certains traits sont par ailleurs communs à tous les fossiles. Exit donc Homo georgicus, ergaster ou
rudolfensis, des espèces qui n'en ont pas été.
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Septembre 2014
Les Néandertaliens maîtrisaient aussi l'art abstrait.
L'homme de Néandertal n'est pas le rustre que l'on croyait. Vieilles de 39 000 ans, des formes géométriques recouvrant la paroi d'une grotte de Gibraltar
suggèrent en effet que les Néandertaliens pratiquaient un art abstrait des cavernes. Cette découverte met donc à mal l'hypothèse selon laquelle la production
de représentations abstraites et figuratives sur les parois des grottes serait une innovation culturelle introduite par l'homme moderne.
Décembre 2014
Quand Erectus gribouillait sur un coquillage.
Semblables à un zigzag, les gravures réalisées sur un coquillage vieux de 500 000 ans retrouvés sur l'île de Java en Indonésie sont attribuées après
datation à Homo erectus. Ce sont alors les plus anciennes traces d'activités symboliques jamais retrouvées.
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Mars 2015
L'origine du genre Homo repoussée de 400 000 ans.
En fouillant le site éthiopien de Ledi-Geraru, dans la région de l'Afar, une équipe internationale de chercheurs met la main sur une vieille
mandibule comportant cinq dents très troublantes : elles présentent à la fois des traits typiques des australopithèques et des Homo habilis.
Elle représente donc une forme intermédiaire, une sorte de chaînon manquant entre les australopithèques et les premiers Hommes. Après examen,
cette mâchoire inférieure de 8 centimètres de long se révèle être âgée de 2,8 millions d'années. Elle repousse donc de 400 000 ans l'émergence
supposée des premiers hominines.
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Mars 2015
Le plus vieux des bijoux est néandertalien
Des serres de rapaces travaillées en guise de collier : le plus vieux bijoux trouvé à ce jour n'a pas été fabriqué par notre espèce mais par des
Néandertaliens. C'est ce que suggère la découverte en Croatie d'une parrure, vieille de 130 000 ans. Les marques sur les ossements ne laissent guère
de doute quant au travail de polissage et d'abrasion effectué par notre cousin, un sacré créateur donc.
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Mai 2015
Les plus vieux outils du monde ont 3,3 millions d'années.
Les tout premiers outils en pierre taillée connus à ce jour, rudimentaires, ont été fabriqués bien longtemps avant l'apparition du genre Homo.
Ils ont été découverts au Kenya par l'archéologue française Sonia Harmand et sont datés de 3,3 millions d'années. Jusque-là, ce sont des outils éthiopiens
de 2,6 millions d'années qui détenaient le record : on a donc fait un bond de 700 000 an arrière. Une inconnue plane sur les fabricants de ces pierres
taillées. Australopithèque ? Ou kenyanthrope, cette espèce d'humanoïde inclassable et contestée, mais découverte à un kilomètre de ces outils ?
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Septembre 2015
Homo naledi, un contemporain de l'homme moderne en Afrique du sud.
Comment semer le doute ? En annonçant la découverte d'une nouvelle espèce du genre Homo, en Afrique du Sud, qui ne rentre dans aucune case.
Homo naledi est un hominine (un grand singe soit Homo, soit Australopithèque, soit Paranthrope) aux caractéristiques à la fois «primitives»,
comme un petit cerveau, et «modernes» qui le rapprochent des premiers Homos. Deux ans plus tard, la datation de nouveaux fossiles surprend :
Homo naledi a vécu il y a entre 236 000 et 335 000 ans, ce qui en fait un contemporain des premiers hommes. En savoir plus
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Mars 2016
L'homme de Florès a disparu bien plus tôt qu'on ne le pensait.
Douze ans après l'annonce de la découverte de l'homme de Florès, en Indonésie, une nouvelle datation des fossiles de cet hominine contemporain
d'Homo sapiens avance sa disparition de plus de 40 000 ans. Ainsi, le petit Homo floresiensis aurait finalement vécu entre 60 000 et 190 000 ans avan
t notre ère. Il n'a donc pas tenu compagnie au solitaire Homo sapiens après la disparition de Néandertal il y a 30 000 ans... Mais une question demeure :
son extinction coïncide-t-elle avec l'arrivée de l'homme moderne dans l'archipel asiatique ? A-t-il été supplanté ?
Mai 2016
Il y a 140 000 ans Néanderthal explorait la grotte de Bruniquel
Bruniquel n'est pas qu'une bourgade charmante du Tarn-et-Garonne : sa grotte, passée au peigne fin par la Belge Sophie Verheyden, est aussi, à ce jour,
la première à avoir été visitée par un être humain. La découverte dans les années 90 d'une mystérieuse structure circulaire de stalagmites, ainsi qu'un bout
d'os calciné, avait mis la puce à l'oreille des scientifiques. En 2016, la savante construction est datée de 176 500 ans. Elle doit donc être l'ouvre
de Néandertaliens, ce qui suppose qu'ils maniaient les torches pour avoir progressé dans l'obscurité de la cavité.
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Mars 2017
Les Néandertaliens se soignaient déjà à l'aspirine.
L'analyse d'échantillons de plaque dentaire de quatre individus âgés de 42 000 à 50 000 ans révèle que les Néandertaliens étaient plutôt végétariens
mais surtout bons connaisseurs des plantes médiciniales. L'un d'entre eux, atteint d'un abcès dentaire, se soignait en effet en ingérant de l'écorce
de peuplier, un arbre contenant le principe actif de l'aspirine.
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Avril 2017
Et si Homo sapiens n'avait pas découvert l'Amérique ?
L'homme moderne a quitté son berceau africain il y a 80 000 ans pour peupler l'Eurasie, l'Australie, puis le continent américain il y a 20 000 ans en
traversant la Béringie, un bandeau de terre qui reliait l'Asie et l'Amérique du Nord. Mais des paléontologues américains trouvent en Californie des os
de mastodonte apparemment percutés par un outil en pierre, vieux de 130 000 ans. Il y aurait donc eu une présence humaine sur le continent américain
100 000 ans avant Sapiens. Peut-être Néandertal, ou son cousin l'hominidé de Denisova qui prospérait en Asie ?
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Juin 2017
Homo sapiens vieillit de 100 000 ans.
Voilà de quoi bouleverser un peu plus la chronologie de notre espèce. Des restes humains, retrouvés au Maroc par l'équipe de Jean-Jacques Hublin dans un
très bon état de conservation, accompagnés d'outils sont les plus vieux exhumés à ce jour. Vieux de 300 000 ans, ils repoussent en effet la naissance
de l'homme moderne de 100 000 ans, mais surtout de l'est vers le nord du continent africain. De quoi faire pencher la balance pour un «schéma d'émergence
panafricaine», expliquant la diffusion rapide de technologie au paléolithique.
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Décembre 2017
«Little foot», le plus vieux fossile d'australopithèque quasi-complet.
Jusque-là, il n'avait jamais été entièrement décrit. Découvert en petits morceaux à partir de 1994 par le paléoanthropologue britannique Ron Clarke dans
une grotte de Sterkfontein, en Afrique du Sud, «Little foot», est enfin présenté à la communauté scientifique. Ce cousin de «Lucy» devient le fossile
d'australopithèque ancien - il est vieux de 3,67 millions d'années - le plus complet sorti de terre. En revanche, «Petit pied» n'est probablement pas un
ancêtre du genre humain.
Janvier 2018
Homo sapiens est sorti d'Afrique plus tôt.
La sortie de l'homme moderne de son berceau originel africain est plus ancienne qu'on ne le suspectait. On doit cette assertion à la découverte en Israël,
sur le site de Misliya, d'un fragment de machoire vieux de 180 000 ans. Jusqu'à cette trouvaille, les plus vieux fossiles d'Homo sapiens hors d'Afrique
dataient de 125 000 ans. Ce vieil os maxillaire laisse alors supposer que notre espèce s'est offerte bien plus d'occasions d'échanges culturels et de
croisement biologiques avec d'autres comme les Néandertaliens.
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Février 2018
Un artiste nommé Néandertal.
On a longtemps cru les Néandertaliens rustres. Jusqu'aux démentis de la science et cette dernière découverte :
les peintures préhistoriques de trois grottes espagnoles, situées à La Pasiega, Maltravieso et Ardales, sont
vieilles de 64 000 ans, soit 20 000 ans avant l'arrivée en Europe, depuis l'Afrique, d'Homo sapiens.
Ces représentations - des animaux, des empreintes de main, des points et des motifs géométriques - peuvent donc,
en l'état de nos connaissances, être mises au crédit de l'homme de Néandertal, capable d'art et de symbolisme.
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Mars 2018
Des comportements symboliques chez les premiers Sapiens.
Les tout premiers humains, il y a plus de 300 000 ans, maîtrisaient des techniques prouvant des comportements symboliques. Des pointes de sagaies en
obsidienne et des pigments d'ocres, découverts sur le site d'Olorgesailie, au Kenya, à 90 kilomètres de gisements suggèrent en effet que ces sapiens
archaïques transportaient des matières premières sur de longues distances et se peignaient le corps. Des innovations essentielles et donc anciennes
. En savoir plus
Août 2018
L'ado métisse de Néandertal-Denisova.
La grotte de Denisova au sud-ouest de la Sibérie, là où on a découvert en 2010 une nouvelle espèce du genre Homo, cachait des fragments d'os ayant appartenu
à une adolescente asiatique de 13 ans, morte d'une cause inconnue il y a 90 000 ans. L'ADN de cette jeune fille baptisée «Denisova 11» révèle qu'elle est
métisse, de mère néandertalienne et de père dénisovien. Quel mélange ! Différentes espèces d'hominines n'avaient donc aucune réticence à se mêler les uns
aux autres, et le métissage était sans doute fréquent.
En savoir plus
Novembre 2018
Les plus vieilles peintures rupestres sont asiatiques.
L'art pariétal a-t-il été inventé en Asie ? La datation de peintures préhistoriques - des empreintes de mains et un animal non-identifié - dans six grottes
de l'île de Bornéo en Indonésie par une équipe de paléoanthropologues australo-indonésiens indique en effet que les oeuvres sont vieilles de 50 000 voire 52
000 ans, un âge bien plus avancé que le point rouge peint il y a 40 800 ans dans la grotte espagnole El Castillo, et le rhinocéros de la grotte Chauvet,
en Ardèche, vieux de 37 000 ans. Problème : les plus vieilles traces humaines dans l'archipel sont datées de 20 000 ans.
Janvier 2019
La grotte de Denisova occupée depuis plus longtemps que prévu.
Outre la découverte d'une jeune spécimen de 90 000 ans, fille d'une mère néandertalienne et d'un père dénisovien, la cavité sibérienne recelait de nombreux
fossiles mais surtout des objets en os et des outils en pierre taillée. Leur analyse, grâce à différente techniques de datation, a permis de mieux
comprendre l'occupation de Denisova par des hominines au cours des millénaires. Si bien que les scientifiques datent l'arrivée des premiers homos dans
la grotte à au moins 287 000 ans avant notre ère, soit cent mille ans plus tôt qu'on ne le pensait jusqu'ici. La datation des fossiles permet quant
à elle de confirmer (à 95,4% de probabilité) le séjour intermittent de ce groupe d'humains entre -195 000 et -55 000 ans. Au cours de cette période,
les Dénisoviens ont partagé les lieux avec les Néandertaliens de -140 000 à -80 000 - et c'est pendant cette cohabitation qu'est née l'ado métisse.
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Avril 2019
Homo Luzonensis, une nouvelle espèce aux Philippines.
Dans la cavité de Callao, sur l'île de Luçon aux Philippines, on a exhumé en 2011 sept dents et quatre phalanges appartenant à trois hominines ayant vécu
il y a entre 50 et 67 000 ans. Des analyses approfondies montrent que leurs phalanges de pieds leur permettaient de monter aux arbres, et la proportion
e leurs molaires et prémolaires ne rentre dans aucune case connue... Il a fallu décrire une nouvelle espèce du genre Homo, contemporaine d'Homo sapiens.
L'Homme de Callao présente des caractères «primitifs» et une petite taille en raison, peut-être, de son isolement insulaire. Il faut maintenant comprendre
comment il a disparu. L'homme moderne est arrivé dans la région au moment où l'Homme de Luçon a cessé de laisser des traces...
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Mai 2019
Les premiers habitants du Tibet étaient dénisoviens.
Quelques fragments osseux retrouvés dans une grotte de l'Altaï, en Sibérie : voilà ce qui a permis de décrire en 2010 un nouveau groupe humain cousin
de Néandertal, les Dénisoviens. La description d'une moitié de mandibule par les paléoanthropologues Fahu Chen et Jean-Jacques Hublin ramassée dans les
années 80 au fond d'une grotte tibétaine, à plus de 3 000 mètres d'altitude, donne pour la première fois un visage à cette espèce disparue il y a 50 000 ans.
Datée de 160 000 ans, cette demi-mâchoire se révèle en effet être le plus ancien fossile d'un hominine retrouvé à de telles altitudes, ce qui expliquerait
pourquoi les Dénisoviens avaient une bonne adaptation à un environnement pauvre en oxygène. Ils auraient d'ailleurs légué cette capacité dans le patrimoine
génétique des habitants des hauts plateaux tibétains.
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Août 2019
Le plus vieux des australopithèques a enfin un visage.
Il a un prognathisme sévère et des canines drôlement larges. Sa capacité crânienne, de l'ordre de 365 à 370 cm3, est également peu volumineuse.
Et puis, sa crête osseuse - on dit sagittale - sur le dessus est très prononcée. Mais il est surtout quasiment complet et en très bon état de conservation.
Exhumé en février 2016 sur le site de Woranso-Mille, dans le nord de l'Ethiopie, le crâne d'un Australopithecus anamensis donne pour la première fois une
idée du visage de cette espèce, la plus vieille du genre. La datation de ce très beau fossile de 3,8 millions d'années suggère que l'espèce aurait cohabité
au moins 100 000 ans avec Australopithecus afarensis (Lucy), hominine dont elle est l'ancêtre.
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Décembre 2019
Les derniers Homo erectus ont disparu il y a environ 110 000 ans.
De nouvelles datations de fossiles d'Homo erectus, découverts sur l'île indonésienne de Java dans les années 30, indiquent que les derniers spécimens de
ce vieil hominine n'ont pas survécu au-delà de 108 000 ans - même si c'est bien plus tôt qu'on ne le pensait. Elles confirment par ailleurs le caractère
très buissonant de la lignée humaine à cette époque et suggèrent que les bouleversements environnementaux de l'avant dernière période interglaciaire sont
peut-être responsables de cette disparition.
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Pour faire bref nous dirons donc que depuis 20 ans nous savons que:
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Le big bang a engendré l'apparition d'une entité monstrueuse : l'HOMME , animal "doué de raison" dont la seule destinée
est de se maintenir au sommet de la chaine alimentaire, sans partage et affirmer sa suprématie au niveau de la
planète par tous les moyens et sans état d'âme , programmé par une soif de conquêtes , de découvertes ,
de satisfactions personnelles sans borne et de perpétuer ainsi l'espèce quel que soit les circonstances.
Un peu comme un nuage de criquets qui ne quitte une région dès lors que celle-ci est entièrement dévastée.
L'HOMME est une espèce naturellement "mauvaise"(contrairement à ce que peut dire JJ Rouseau).Pour survivre aux conditions
que lui impose la nature ,il a développé des stratégies supérieures à celles qu'avaient mise en oeuvre des êtres vivants
avant lui,en les observant , en les copiant, en les déformant mais aussi en les surpassant grâce à une ingéniosité
exceptionnelle fruit de millions d'années d'une évolution certes lente mais terriblement efficace .Et avec
le temps cela est allé de plus en plus vite grâce au développement des Sciences remis constamment en cause par les
religions ."Et pourtant , elle tourne " disait-il .... On passera ainsi de la charrue dès la fin du XVII ième siècle
à internet , à la conquête spatiale en un temps record alors qu'on gardera la charrue tirée par des boeufs
sans aucun progrès, pendant plus de mille ans (de 500 à environ 1700 ans).
Il n'y avait pas de nécessité me direz- vous , peut-être mais la faute à qui?
Les contraintes environnementales ont imposé à l'HOMME de se regrouper ,se protéger et prospérer
avec comme membrane protectrice,le développement du communautarisme à la manière de notre cellule ancestrale.Pendant
la préhistoire ce fut l'avénement des clans dirigés par le plus fort et( ou )le plus débrouillard celui qui était jugé
capable d'assurer la survie du groupe.Puis petit à petit, selon les circonstances,avec le développement du culte des
morts ,ces clans se transformèrent en communautés religieuses un peu plus tard , avec à leur tête des groupes structurés
qui comprirent rapidement le bénéfice qu'ils pouvaient tirer de l'incrédulité des gens afin d'asseoir leur autorité ,
s'accaparer de plus de richesses et d'instaurer leur toute puissance.Il y aura donc des guerres qu'on appellera saintes
au nom d'un dieu qui ne récompense qu'une fois que l'on est mort.Et c'est très pratique.
Toute au long de son évolution l'HOMME va développer une zone sensible dans son cerveau ,siège de croyances
"religieuses" où se développe des sentiments d'empathie, d'entraide , de fraternité etc ... assurant la cohésion
du groupe où la raison du plus fort n'est pas toujours la melleure.D'origine religieuse au début ,
ces communautés deviendront pour certaines des religions économiques (capitalisme , communisme) érigées en système
de vivre ensemble tout en s'appuyant le plus souvent sur les anciennes croyances ancestrales.
Apparaitront ainsi des démocraties mais toujours remises en cause par la volonté de certains individus
à imposer leurs lois."Si tu n'es pas pas avec moi, tu es contre moi."
Et on connait la suite.
Depuis le début, l'HOMME a été le plus souvent un homo religiosus, pour à partir du XVIII ième siècle se transformer
en homo scientificus et les progrès ont été dès lors fulgurants. Cependant de nos jours avec la perspective de temps de plus en plus
difficiles où l'avenir semble de plus en plus incertain ,où la volonté de quelques uns à imposer leurs lois et
leur vision du monde ,à se goinfrer de richesses aux détriments du plus grand nombre ,se fait de plus en plus
sentir , l'HOMME tend à abandonner l'esprit de raison pour se tourner de nouveau vers des croyances ,
sources de misères matérielles et de détresses morales.D'homo scientificus, l'HOMME tend à redevenir
homo religiosus ,abandonnant tout esprit critique, ne faisant plus l'effort d'essayer d'expliquer et de comprendre
le monde qui l'entoure."je ne crois que ce que je vois ( la terre est plate par exemple) --- les voies du seigneur
sont impénétrables --- c'est la volonté de dieu , etc etc etc ...".. On s'en remet à l'autre qui lui " sait ,
on ne sait pas quoi , mais on croit savoir que lui sait..."